vendredi 31 août 2012

Ce n'etait qu'un "Au revoir", Buzz... Cocks !


1981, la formation originale du groupe mancunien joue l'un de ses derniers concerts à Hambourg, la ville de la saucisse et de la bière devant un parterre de punks à moustache et de chevelus en tous genre. Bien, au moins le code vestimentaire dicté par la presse quelques années auparavant n'a toujours pas de prise sur les Buzzcocks ni leur public.
Le groupe est super en place, le batteur John Maher frappe toujours aussi vite et bien (lui qui avait réussi à impressionner Rat Scabies avec son jeu de batterie ! Mettre la tête dans la grosse caisse ne lui en avait pas fait découvrir le secret !). Les guitares vrombissent sans alourdir l'ambiance, et la basse est un vrai métronome, tout ce beau monde servant la soupe au plus près de l'os, à Pete Shelley l'éternel ado au chant (mais c'est aussi ça le secret de l'éternel jeunesse, le rock'n'roll baby !)
Je ne me suis vraiment intéressé aux Buzzcocks que vers le milieu des 80's,  parce que beaucoup de groupes chéris, tel les Thugs, les citaient systématiquement comme référence.


Grâce à ce type de déclaration, moi qui les trouvait toujours trop "p(r)op(res)" à cette époque trouble, j'avais du faire l'effort d'aller chercher le côté sonique des guitares. Bien m'en a pris puisqu'à partir de là, ils tournaient en boucle dans mon esprit, mon walkman, ma platine... Mieux vaut tard que jamais me direz-vous, nom de dieu !


Reformés en 1989, ce groupe fait mentir tous les propos négatifs sur les re-formations en tout genre, ou bien peut-être sont ils la belle exception...
En tous les cas, leur nouveau bassiste Tony Barber, surement le fan n°1 du groupe est à l'origine d'une relance du mythe Buzzcocks.
J'avais eu l'occasion de discuter avec lui en 1993, suite à un concert déchainé dans ma vieille ville rémoise, à l'usine. Je l'avais fait sourire en l'appelant "le Captain Sensible" des Buzzcocks, lui qui avait les mêmes cheveux décolorés à l'époque et qui semblait posséder ce même sourire malin et amusé au coin des lèvres.
Ce concert semblait, d'après les documents "historiques", ne souffrir d'aucune comparaison avec la "belle époque" je dirais même qu'il y avait surement un meilleur jeu de scène (grâce à Tony, notamment).
On retrouve cette énergie sur l'album live "French" enregistré en tournée à peu près à l'époque et on en saisit bien le jus, la frénésie et le plaisir du groupe.

Tony Barber, 1er à droite, bassiste constant du groupe depuis la re-formation (les batteurs,eux ont déjà changé à plusieurs reprises). Il semble, en plus de son rôle de bassiste, être partie prenante dans la nouvelle dynamique de merchandising, le site des Buzzcocks et il compose beaucoup de nouveaux morceaux !
Part 1 :
 
Why She's a Girl from the Chainstore - What Do I Get?  - Fast Cars
Fiction Romance - Harmony in My Head - Everybody's Happy Nowadays - Lipstick -
Ever Fallen in Love? - Something's Gone Wrong Again 

Part 2
 
 Airwaves Dream - Strange Things - Noise Annoys - What Do You Know?       
I Believe - Love Battery  - Times Up  - Boredom




On retrouve Tony Barber ici, sur le titre "Boredom" live en 1996 à Blackpool, portant le groupe par son enthousiasme, même si les deux protagonistes d'origine ne semblent jamais avoir perdu le leur !


Certaines mauvaises langues trouvent le groupe trop "gros", trop "vieux" mais il reste encore aujourd'hui une belle prolongation de l'aventure avec des albums qui n'ont presque rien à envier à ceux réalisés sous l'ancienne mouture originelle. D'ailleurs voici un concert enregistré en 2003 pour le démontrer. Garder l'oeil et les oreilles grandes ouvertes, ainsi que le coeur, à qui on ne saurait mentir....


Part 1 :
"Live at Sheperds  Bush Empire" 2003

1. Boredom 2. Fast Cars 3. I Don't Mind 4. Love Battery 5. Autonomy 6. Oh Shit 7. Harmony in My Head 8. Jerk 9. Love You More 10. Breakdown 11. Something's Gone Wrong Again 12. Sitting Around At Home 13. Wake Up Call

Part 2 :  

14. Get On Our Own 15. Driving You Insane 16. Keep On 17. Mad Mad Judy 18. Totally From The Heart 19. Friends 20. Lester Sands 21. Noise Annoys 22. I Believe

 Part 3 :
 (Rappel) 
23. You Know You Can't Help It 24. What Do I Get 25. Times Up
26. I Don't Know What To Do With My Life
 27. 16
28. Why She's A Girl From The Chain Store
29. You Say You Don't Love Me
30.Promises
31.Orgasm Addict
32.Ever Fallen In Love With Someone


En bonus, un concert de 1990 retrouvé dans mes archives :
Part 1 :


Part 2 :



10 commentaires:

Hervé a dit…

Merci pour cet excellent Neat Neat Neat sur un des groupes que je préfère (avec qui tu sais et qui tu sais - Pistols et Damned) issu de l'ère punk 76-77.
On ne parle pas assez de Buzzcocks et surtout du rôle qu'ils ont joué dans l'histoire du rock/Punk-Rock anglais. Pour en savoir plus, je ne peux que conseiller au anglophones de regarde l'excellent documentaire de la BBC "I Swear I Was There" (dispo sur Youtube) consacré aux concerts des 4 juin et 20 juillet 1976 au Lesser Free trade Hall de Manchester (espérons qu'un jour une chaîne TV française aura le bon goût de diffuser le docu avec traduction ou sous-titres).
J'ai eu la chance de voir le groupe à Angoulême en 2010 pour la tournée au cours de laquelle il jouait les deux premiers albums + singles et faces B, c'était magique, rien à redire, pas de cliché, pas de faute de goût, simplement Buzzcocks avec deux des membres d'origine. A ce propos mon cher Chris, je signale jusque le groupe qui a splitté début 80's n'est pas celui do'rigine puisqu'au départ Buzzcocks vit le jour grâce à la motivation et l'envie de deux copains: Devoto et Shelley (qui s'appelle en fait Peter McNeish) suite à un article fort élogieux consacré au Sex pistols dans le NME (oui, je sais, encore eux, ça fait grincer des dents depuis 76 mais c'est ainsi) et après avoir vu le groupe londonien sur scène. Je précise au passage qu'il faut rendre ici hommage et remercier Neil Spencer du NME sans qui toute cette histoire n'aurait peut-être pas eu lieu, ou pas de la même façon. Merci également aux Buzzcocks sans qui, peut-être, il n'y aurait pas eu de scène à Manchester, ou peut-être pas de la même façon.
Merci enfin et surtout pour leurs disques magiques que j'écoute depuis plus de trente ans.
A bien sûr bravo à toi pour ce Neat Neat Neat (encore un) de haut niveau.
A+
Hervé
PS: j'ai voulu poster un message avant celui-ci qui a disparu, si il réapparaît, ne pas en tenir compte, il racontait la même chose. Merci :-)

Hervé a dit…

Désolé pour les erreurs de frappe

Chris Damned a dit…

Merci Hervé ! Oui c'est vrai que je n'ai pas le réflexe d'inscrire Devoto dans la composition du groupe, tant la suite, une fois son départ rapide du groupe, s'inscrivit dans la même lignée (vocale et musicale).
Pourtant, cet EP "Spiral Scratch" auquel il participa marqua bien l'époque et donna le ton d'une "carrière" (on aime pas ce mot chez les punks) exemplaire (celui-là non plus !)
Comme je le dit ici, je n'ai mordu à l'hameçon que sur le tard, mais très vite, il me fallait tout !!!
Je te remercie à mon tour pour tes commentaires toujours dignes d'intérêt et apportant de belles pierres à l'édifice de ce blog... Le genre de truc (le commentaire est la rançon du blogger) qui me donne envie de continuer à partager tout ce qui me fait vibrer depuis l'âge de 14 balais... MErci donc à tous, à toi... keep rockin' !!!

Hervé a dit…

Avec plaisir pour les commentaires. Pour Devoto, j'ai hésité à apporter la précision, et tu confirmes ce que je supposais. Je précise que les groupes que j'ai cités sont ceux de l'ère punk 76-77 ANGLAISE car je suis également fan des Dead Boys, Avengers et Ramones pour le côté US et Radio Birdman et Saints côté kangourous. Merci encore pour ce bel article.

Chris Damned a dit…

J'espère que tu aimes aussi les Pagans et autres Testors ! ;-)

Hervé a dit…

Oui, bien sûr et aussi Johnny Thunders & The Heartbreakers que (bizarrement) je ne pense jamais à associer au punk US (et pourtant !). Les Testors (et tout le travail de Sonny Vincent) c'est du punk rock n'roll pur jus. Je l'ai vu il y a peu (deux ou trois ans je crois) dans un bar, accompagné du guitariste des Gee Strings, un concert de fou furieux (un brin trop fort pour mes vieilles oreilles qui sont déjà pas mal endommagées). J'ai eu le plaisir de discuter deux secondes avec lui backstage (enfin, disons plutôt dans la cuisine du bar qui servait de loge), et le type est assez sympa.

Et j'ai oublié Adverts côté british. Une merveille, je suis fan du premier LP en particulier (il y en avait tant en fait, The Boys, The Now et leur fabuleux single "into the 80's", Generation X, etc)

Un petit blog qui tombe bien dans le sujet de cette page (les début de Buzzcocks, l'article de Neil Spencer etc): http://nmtb77.over-blog.com/sex-pistols-r%C3%A9volution-musicale-ou-r%C3%A9elle-arnaque-premi%C3%A8re-partie.html

Et concernant le concert de Buzzcocks en 2003, 200% d'accord avec toi, de toutes façons ce groupe est magique (et j'emmerde les grincheux qui trouvent toujours à redire sur tout, l'âge du groupe, les rides du chanteur, le bide du guitariste etc).

Si on ne se recroise pas ici avant janvier (mais ça m'étonnerait), passe de bonnes fêtes.

Chris Damned a dit…

Merci Hervé, je note le lien et j'espère que les lecteurs du blog feront la même chose !
Bonnes fêtes...

Hervé a dit…

Thanks ;-)

Hervé a dit…

Buzzcocks for life !

Chris Damned a dit…

;-)